Famille Zulian
La famille Zulian (Zuliani, en italien) fait partie de la noblesse vénitienne.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 568, pendant le sac d'Aquilée par les Lombards, les Zulian s'installent au Rialto (Lagune) et participent au gouvernement de la cité.
En 741, Zuliani Eutichio est Grand Maître des Chevaliers Vénitiens.
Les Zuliani sont une famille patricienne de Venise. Cette famille vient habiter dans la Cité des Doges au retour de Domenico Michele des guerres en Syrie, dans le Péloponnèse et en Dalmatie. Ce retour du Péloponnèse fait croire qu'ils sont d'origine Grecque. Ils rejoignent la noblesse vénitienne en 1310.
Leur nom est déformé en vénitien, comme tous les noms commençant par Giu, en Zu : Zuliani = Zulian. La famille des Zulian est actuellement répartie dans plusieurs pays : Italie, Argentine, France. Par exemple, il y a eu en 1950 une émigration des Zulian de la ville de Cassacco (en Frioul-Vénétie Julienne) vers la France (en Normandie) en 1950.
Membres connus de la famille
[modifier | modifier le code]En 1120, Marco Zulian fait don de toute sa fortune au légat du pape afin de construire une église et un monastère en pierres, qui portent le nom de la Carità et qui abritent de nos jours un musée, les Galeries de l'Académie de Venise[1]. Les lieux changeront de destination sous l'occupation des Français. À la suite de ce don, les descendants de Marco font partie du Grand Conseil : ils participèrent au Grand Conseil lors de la «serrata» et au Conseil des Dix, jusqu’en 1795, date à laquelle leur nom disparaît de la liste du Grand Conseil.
En 1198, l'un des Andrea est nommé ambassadeur à Constantinople.
L’un des Paolo a été plusieurs fois ambassadeur; il possédait le palais Zulian à Santa Fosca. En 1382, il refusa la candidature de Duc de Candie (Duché de Candie).
En 1439, Andrea défendit le Castel Vecchio de Vérone.
Zuliani dit Breda soutient une cause civile contre les courriers de Rome.
Girolamo, fils de Zuanne II, est ambassadeur en 1784, il fait don au Musée Correr à Venise Place Saint-Marc, d'un camée en agate représentant Jupiter coiffé d'une couronne de chêne, de plusieurs bustes en marbre, de bas-reliefs et d'une superbe collection de vases étrusques noirs, le tout visible aujourd'hui au Musée Correr à Venise.
Un Francesco Zuliani (1743-1806) fut médecin et laissa des écrits.
Giuseppe Andréa fut un célèbre juriste.
Titres et armoiries
[modifier | modifier le code]Les Zulian furent Comtes Palatins de Venise. La République Italienne conteste le titre du fait que les Zulian ne sont pas de sang royal. Ils sont toujours Nobilis en Italie mais il leur est interdit de le faire valoir sur leurs papiers. Napoléon les a déchus de leurs titres.
Il existe un autre écusson or et argent avec trois étoiles à huit branches, des bayadères rouges sur la moitié de la partie argent où se trouvent les étoiles, ainsi qu'une porte de fer arquée entourée de pierres de taille. Certaines branches de la famille l'ont représenté sur leur écusson.
Les frères Francesco et Mattéo, nés respectivement le et le , fabriquent des portes de fer, ce qui leur vaut de rajouter à leur nom Porta di Ferro et le titre de Comte de Cénéda, pour eux et toute leur descendance, selon le décret du 30 novembre 1823. L'empereur François Ier d'Autriche confirme à la famille Zuliani que Porta di Ferro est le titre nobiliaire du Comte de Cénéda.
Dans sa nouvelle illustrée, L'Uscoque, George Sand appelle l'un de ses personnages Zuliani.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (it) Biblioteca Nazionale Marciana / Bazzmann Srl, « Biblioteca Nazionale Marciana », sur Biblioteca Nazionale Marciana (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- G.Bettinelli, Dizionario Storico-Portatile Di Tutte Le Venete Patrizie Famiglie, Venezia, , 168 p. (lire en ligne).
- Casimir Freschot, Nouvelle relation de la Ville et République de Venise, Utrecht, Guillaume van Poolsum, (lire en ligne).
- Repertorio Genealogico delle Famiglie confermate nobili e dei titolati nobili esistenti nelle provincie Venete, Francesco Schröder, Venise, 1830, typografia Alvisopoli.
- Saggio sulla Storia Civile, Politica, Ecclesiastica e sulla Corografia e Topografia degli Stati della Reppublica di Venezia ad uso della Nobile e Civile Gioventù, Ab. D. Cristoforo Tentori Spagnuolo, Venise, Éd. Giacomo Storti, 1785.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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